Avez-vous déjà essayé de comprendre la liste d’ingrédients d’un produit alimentaire ou d’un produit de soins que vous achetez? BHA, BHT, phtalate de dibutyle, parabènes, nitrites de sodium… Ouf! Comment savoir si ce qu’on met dans notre panier, ce qu’on consomme et ce qu’on offre à nos enfants est sans danger pour la santé? Ma solution : l’application Yuka!
Qu’on ne me lance pas de tomates… Yuka n’est pas une application québécoise, mais une entreprise française. Bien sûr, je ferai tout mon possible dans ce magazine pour vous proposer des outils, entreprises et produits le plus québécois possible, mais mon but est aussi de vous aider à adopter de saines habitudes d’achats en optant pour des produits sans danger pour la santé et pour la planète.
Ma petite histoire de conscientisation
Je l’avoue, avant mes 26 ans, je n’avais jamais fait attention ni à ce que je mangeais ni à ce que je mettais sur ma peau. Après tout, j’étais mince (merci la super génétique de maman!), je n’avais donc pas à me soucier de mon alimentation. Puis, j’ai eu un enfant. Et je me suis mise à me soucier de sa santé, à lui.
J’ai un véritable choc lorsque j’ai vu passer un article sur des ingrédients nocifs qui se retrouvaient dans les lingettes pour bébé. Horreur, c’était en plein la marque que j’utilisais! Rapidement, je me suis empressée de trouver une alternative : des lingettes naturelles. Sur le coup, j’étais soulagée. Mais je venais de réaliser que ce n’est pas parce qu’un produit est sur les tablettes qu’il était nécessairement bon pour moi et encore moins pour mes enfants.
Je me suis donc mise à faire de nombreuses lectures sur les ingrédients potentiellement dangereux ou cancérigène se retrouvant dans les produits de consommation. J’en ai presque fait une obsession et mon niveau d’anxiété augmentait chaque fois que je découvrais que les produits que j’utilisais contenaient des ingrédients nocifs pour moi ou mes enfants. J’avais ouvert une boîte de pandore, mais j’étais tombée dans un nouveau monde : celui de la conscience.
J’ai donc tenté de faire les meilleurs choix possibles, j’ai passé des heures dans les rayons des épiceries et des pharmacies à lire les listes d’ingrédients (souvent incompréhensibles). Et je me suis épuisée à essayer de trouver les meilleurs produits pour ma famille. Jusqu’à me demander si ce stress n’était pas plus nuisible que les ingrédients eux-mêmes! Ce que j’aurais donné pour revenir en arrière et ne « pas savoir ». Non? Parce que maintenant que je savais que tel ou tel ingrédient n’était pas bon, voire mauvais pour ma santé et celle de mes enfants, comment pouvais-je le mettre dans mon panier sans culpabilité?
Reste que la vie va vite (même si on a pu la ralentir dernièrement) et que je n’avais pas toujours le temps de sortir ma liste d’ingrédients nuisibles aux noms imprononçables et surtout impossibles à retenir par cœur. J’ai longtemps rêvé d’une application que me permettait de seulement « scanner » un produit pour savoir s’il était bon ou non.
Puis… il y a quelque mois, j’ai réalisé que mon souhait avait été exaucé : j’ai découvert Yuka! Vous dire mon emballement!
Qu’est-ce que Yuka?
Benoit Martin a été confronté au même que moi (et certainement à celui de plusieurs autres parents) lorsqu’il a voulu faire des choix sains pour ses enfants. C’est pourquoi il a mis sur pied l’application Yuka en janvier 2017 avec son frère François et leur amie Julie. L’objectif? Rendre plus transparente la composition des produits pour permettre aux consommateurs de faire des choix plus éclairés. Yuka permet donc d’évaluer les produits alimentaires, cosmétiques et d’hygiène. Wouah!
Comment ça fonctionne?
On télécharge l’application gratuite en premier. Puis, on scanne tout simplement le code-barre du produit qu’on souhaite évaluer. Yuka nous fournit une fiche détaillée sur le produit incluant une note et un code de couleur allant du vert au rouge afin d’évaluer l’impact de ce produit sur la santé. La note s’établit sur 3 critères : la qualité nutritionnelle (60% de la note), la présence d’additifs (30% de la note) et la dimension biologique (10% de la note). Et elle est attribuée de manière neutre et indépendante. Simple comme bonjour!
Des alternatives santé
Une des fonctionnalités de Yuka que j’adore est les recommandations de produits similaires. Lorsqu’on produit est jugé mauvais pour la santé, on nous suggère des produits semblables, mais qui sont meilleurs pour la santé. Je vous entends crier : oui, mais ils doivent recommander des produits commandités? Non, Yuka s’affiche comme une entreprise indépendante. Les recommandations sont sélectionnées de manières impartiales selon un algorithme qui prend en compte 3 critères : la catégorie du produit, la note du produit et la disponibilité du produit.
L’entreprise refuse tout financement qui pourrait provenir de marques ou de distributeurs. De la même manière, ils n’exploitent ni ne revendent aucune donnée de leurs utilisateurs. La publicité est aussi bannie de l’application, afin de demeurer impartiale. L’entreprise a développé un financement sain à travers 3 sources de revenus : une version premium payante de l’application donnant accès à des fonctionnalités supplémentaires, un programme de nutrition payant et un calendrier de fruits et légumes de saison à commander et accrocher chez soi.
Et les produits québécois dans tout cela?
J’y viens! Comme Yuka est maintenant disponible au Canada, de nombreux produits québécois y sont déjà. Je donnerai donc régulièrement la note Yuka aux produits que je testerai afin de vous guider dans vos choix. Oui, je veux encourager les produits d’ici, mais je souhaite surtout qu’on encourage les bonnes pratiques. Le produit québécois que vous souhaitez évaluer n’est pas répertorié? Vous pouvez renseigner directement à travers l’application les produits non reconnus par Yuka, en ajoutant les photos des produits et de leur composition. De nombreux systèmes de contrôle permettent ensuite de s’assurer de l’exactitude des informations. Plus de 2000 contributions par jour sont enregistrées. Comme l’évaluation se fait à l’aide d’un code-barre, les produits qui n’en disposent pas ne peuvent malheureusement pas être évalués.
Ahhhh! Fini les casse-têtes!
Bien sûr, il m’arrive encore de consommer ou d’utiliser un produit moins bon pour la santé, mais j’aime vraiment le faire en toute conscience.