Bien aller
D’un côté, la pandémie aura infligé des conséquences désastreuses pour certaines entreprises, mais de l’autre, elle aura fait surgir un baby-boom… de nouvelles entreprises! C’est le cas de Bien aller qui s’est lancé dans la conception de masques réutilisables faits entièrement à Montréal.
« Dans la troisième semaine de mars 2020, la pandémie a eu pour conséquences de me faire perdre mon emploi et j’ai dû finaliser mes études en droit à distance », raconte Sean Tassé, président de Bien Aller. Ce dernier se plonge alors dans de nombreuses lectures à propos de la COVID-19 qui lui permettent d’arriver à deux constats. « Un, la reprise ne sera pas pour tout de suite et deux, l’importance du masque contre la contagion. » Sean décide alors de parler de ses recherches à ses proches collaborateurs possédant aussi la fibre entrepreneuriale et qui, tout comme lui, sont aussi en pause forcée. « Nous avions souvent parlé de se partir en affaires, alors les circonstances ont fait que tout a fonctionné et qu’on s’est lancé! »

La qualité avant tout
Bien aller n’est pas la seule entreprise à s’être mise à la confection de masques, qui sont même devenus, pour certaines entreprises, des articles promotionnels. Mais les masques de la jeune entreprise se distinguent par la qualité du produit. « Nous faisons affaire avec une entreprise qui se spécialise dans le complet pour homme, alors la qualité du tissu et des coutures est un point fort de nos masques. Puisqu’ils sont ajustables aux oreilles et au nez, ils s’adaptent à tous les visages et c’est ce qu’y les rendent très confortables. » Bien aller offre aussi plusieurs grandeurs, autant pour les adultes, que les plus petits ainsi qu’un design tout en simplicité, mais offert en plusieurs couleurs. « Notre produit chouchou est sans aucun doute le masque avec filtre réutilisable. C’est un produit de grande qualité et les gens le reconnaissent. La plupart les essayent et commandent plus d’une fois! »

« De partir de 0 et de créer quelque chose qui permet d’aider les gens, créer des emplois et contribuer de manière positive à la société est ce qui me motive à me lever tous les matins. »
– Sean Tassé, président Bien Aller

Évolution rapide
Rapidement, l’équipe a pris de l’expansion. « Nous sommes passés des trois co-fondateurs à une dizaine d’employés en quelques semaines », souligne Sean en mentionnant que les 4 premiers mois ont été particulièrement occupés. « Lorsque les commandes se sont stabilisées, nous avons consacré une partie de notre temps à démarrer un autre projet dans le domaine immobilier, SquareFeet.ai. » Aujourd’hui, Sean demeure le seul des co-fondateurs encore impliqué dans les tâches quotidiennes de Bien Aller. « Disons que j’y suis à temps partiel, car nous avons des employés qui s’occupent très bien de l’entreprise. » Dernièrement, l’entreprise a décidé d’agrandir sa gamme de produits fabriqués entièrement à Montréal. « Nous avons maintenant des fanny packs, des bas, des oreillers de voyages, etc. Nous sommes aussi dans les débuts de l’élaboration de pièces de vêtements unisexes. Plusieurs belles collaborations s’en viennent aussi! »

Faire sa part dans cette période difficile
Malgré l’année difficile que nous avons tous dû affronter, Sean est très content d’avoir eu le courage de lancer cette entreprise, mais surtout, d’avoir eu la chance de faire une petite différence et d’avoir participé à la protection de la population. « Une autre fierté que nous avons en tant que petite entreprise est par rapport à nos dons. Nous avons atteint le 100 000$ en don de masques en décembre dernier. Depuis 9 mois, nous avons distribué des masques à travers plusieurs organismes du Canada », indique celui qui est passionné par la création et la gestion de projet. « De partir de 0 et de créer quelque chose qui permet d’aider les gens, créer des emplois et contribuer de manière positive à la société est ce qui me motive à me lever tous les matins. L’entrepreneuriat est un travail d’équipe et j’adore trouver les bonnes personnes et leur permettre de s’épanouir dans un projet commun. »