Je ne sais pas pour toi, mais de mon côté, le printemps me donne envie de sortir de ma caverne et d’aller voir de bons spectacles. Connais-tu le band Le Couleur ? C’est une formation montréalaise qui se distingue par sa signature disco et qui fait danser les foules un peu partout sur la planète. Pour pouvoir te les présenter, j’ai eu la chance de discuter avec la chanteuse, Laurence Giroux-Do.
Des atomes crochus chez le disquaire
Tout a commencé chez Archambault il y a une quinzaine d’années alors que Steeven, Pat et Laurence y travaillaient ensemble. Les trois collègues détenaient une belle chimie et un bagage musical complémentaire. Steeven possède un bac en drum, tandis que Pat a réalisé des études en guitare. Laurence est quant à elle une pianiste classique à la base, ayant suivi les traces de sa mère qui enseigne cet instrument. Cependant, elle s’est rapidement lassée de l’aspect compétitif de la musique classique, qui lui occasionnait beaucoup de stress. « Pat m’a demandé si ça me tentait de jouer du clavier dans son groupe et j’ai accepté. Quand j’ai intégré un band pour la première fois, je tripais ! Je sentais que je pouvais vraiment laisser aller ma créativité. En plus, c’est une façon complètement différente de s’écouter. Tu dois partager, effectuer des compromis, c’est très riche », affirme-t-elle. Désormais, Laurence se consacre uniquement au chant. Celle-ci est bien loin de songer à une carrière solo, car la vie de groupe lui procure énormément de plaisir et de satisfaction.

Paroles à double sens
Le Couleur existe officiellement depuis dix ans, chaque membre ajoutant depuis ce temps sa touche personnelle pour la composition des chansons. Les textes de leurs trois albums sont courts et proposent presque toujours un double sens. « Nos paroles donnent lieu à différentes interprétations pour la personne qui écoute. C’est voulu, c’est ce qu’on trouve intéressant », mentionne Laurence. Celle-ci se fait demander à outrance d’où provient le nom Le Couleur (je n’y ai pas fait exception) : « On souhaitait faire un clin d’œil aux genres que possède la langue française. En anglais, c’est simple : The Beatles, The Doors… Ici, on a la chance de compter sur une langue tellement riche ! Les anglophones mélangent parfois nos termes, c’est absolument charmant. Le Couleur, on peut dire que c’était notre façon de s’amuser avec le français ! » précise-t-elle.

Concorde ralenti par la Covid
Le dernier album de Le Couleur, Concorde, devait se pointer en avril… 2020. On se souvient que les sorties culturelles avaient été remplacées par de petits arcs-en-ciel sur les fenêtres. Comme pour tous les artistes, ces moments n’ont pas été sans défi pour Laurence et ses comparses. Côté création, ce ne fut pas non plus une période très inspirante. En revanche, le fait d’avoir l’habitude de jouer dans des salles plus intimes a ouvert quelques possibilités au groupe lorsque les allégements le permettaient. La sortie du nouvel album a été finalement retardée à septembre 2021.
Version pimpée
Comme 2021 fût une année encore marquée par la pandémie, un Concorde « Deluxe » a vu le jour en février 2022. Des remix, deux nouvelles pièces et cinq chansons live ont été ajoutés. « Je dirais que c’est un album au style “disco-pop-rock-psyché-tropical. Nos deux autres albums étaient très électros, alors que Concorde intègre davantage d’instruments comme les percussions et la guitare”, explique Laurence. Pour créer cet album plus organique, Philippe, Sheenah, Louis-Joseph et Jean-Cimon se sont joints à la formation.

Des tournées en Europe, en Amérique du Sud et au Québec
L’absence du public a beaucoup manqué au groupe. Les membres avaient d’ailleurs l’habitude de beaucoup voyager pour se produire en spectacle. Ils comptent notamment sur des fans fidèles à Mexico ! Heureusement, la vie reprend son cours. Le Couleur revient tout juste d’une tournée au Royaume-Uni, où une belle connexion s’est établie avec leur auditoire. Difficile de ne pas se laisser enflammer par leurs prestations flamboyantes ! D’ailleurs, si tu souhaites les voir en show cet été, ils sillonneront plusieurs endroits au Québec. “On veut explorer davantage notre propre marché et découvrir une foule de régions. On se rend compte qu’il y a un public ici pour le genre de musique qu’on propose !”, affirme Laurence avec un grand enthousiasme.
Pour en savoir plus sur les dates de spectacles et regarder des extraits de leurs prestations, fouine sur leurs réseaux sociaux ou Bandcamp !
Dans l’auto, les fenêtres baissées et cheveux au vent, le disco du Québec sonne merveilleusement bien…
Bon printemps musical !
Crédits photo principale: Andy Jon